L’expérience d’une décennie

Souvent, on l’entend faire mention d’une expérience.
Elle a parcouru une décennie,
et peut-être s’agit-il d’un accomplissement.
Qui pourrait en juger ?

Souvent, on l’entend répéter
que cette décennie
est le sommet d’une montagne,
oubliant l’humble expression de l’apprentissage.

Souvent, on l’entend dire
que pendant une décennie,
tout a été essayé,
comme si l’énergie restait éternellement la même.

Souvent, on l’entend réfléchir
qu’en une décennie,
les Olympes portent une pensée,
décrivant les mêmes images.

Des questions se posent
sur les univers parallèles
existant dans une décennie,
et sur les actions et aventures
qui n’ont pu être achevées,
retenues par l’avidité du temps.

Cependant, qui sommes-nous pour juger ?
Car des continents, nous avons parcouru,
la mort, nous l’avons vécue,
l’échec est un continuum existentiel.
Les métiers varient entre l’art et quelques commerces,
les langues ont conquis cet Olympe ;
pourtant, qui sommes-nous pour juger l’expérience ?

Où se trouve alors l’art de mourir à l’expérience ?
Où se trouve l’amour d’apprendre à nouveau ?
Où se trouve la patience de l’écoute ?
Où se trouve l’envie d’aventure malgré l’Olympe vieillissant ?
Où se trouve l’humilité du silence et de la connaissance ?
Où se trouve la vie après huit heures de répétition ?
Où se trouve le regard dans la beauté de la contemplation ?
Où se trouve la passion du changement ?

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